Du côté des neurosciences…
Selon Nicole Bouin, toutes les études menées ont montré les bienfaits de la méditation de pleine conscience/présence pour la santé physique et le cerveau. On observe en effet une densification de l’hippocampe, un changement de structure cérébrale, une meilleure attention et de meilleurs apprentissages, de meilleures capacités de compréhension en lecture. « On voit clairement que le bien-être constitue un facteur de réussite scolaire car il permet aux élèves d’utiliser de manière optimale les ressources dont il dispose. (…) C’est un élément constitutif de l’engagement et de la motivation des élèves (…) et qui permet, via l’engagement cognitif, de mieux réussir à l’école[1]», explique Julien Masson.
Citons les travaux effectués par Antoine Lutz, chargé de recherche au sein du CRNL, le Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, qui depuis plus de quinze ans, s’intéresse à explorer quel est l’impact des pratiques méditatives sur le cerveau et le comportement. En effet, selon lui, « la méditation est un bon modèle pour pouvoir étudier le fonctionnement mental, son implémentation dans le cerveau et de voir aussi plus généralement quel est l’impact de ces pratiques sur la santé mentale et la santé physique[2] ». Antoine Lutz a en effet réalisé des études avec son équipe américaine notamment pour voir si le fonctionnement du cerveau d’un expert méditant était différent par rapport à celui d’une personne non méditante. Et ils ont pu mettre en évidence que des fonctions mentales comme l’attention, la régulation de la douleur ou encore l’empathie, avaient un corrélat neuronal différent. Dans un deuxième temps, ils ont réalisé les premières études longitudinales, pendant lesquelles ils ont suivi la même personne au cours du temps, avant et après la méditation, tout en mesurant soit des électroencéphalographies, soit l’activité dans le cerveau dans le scanner avant/après. Et c’est ainsi qu’ils ont pu « démontrer qu’un entrainement intensif de méditation, dans ce cas-là trois mois, changeait les capacités attentives des personnes et que les processus attentionnels étaient plus flexibles et plus stables chez les personnes qui ont fait un entrainement intensif de méditation par rapport à une population contrôle[3] ».
[1] Julien Masson, Bienveillance et réussite scolaire, Dunod, 2018
[2] https://fondation-entrepreneurs.mma/news/174822/antoine-lutz-la-meditation-est-un-bon-modele-pour-etudier-le-fonctionnement-du-cerveau.htm
[3] Idem
Les quatre phases de la méditation